Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C'est un revirement de situation de la part du Premier ministre, qui cumule aussi les fonctions de ministre de la Communication. Dimanche, le gouvernement de Benyamin Netanyahu avait en effet apporté son soutien à cette proposition de loi. Le texte devait être soumis au vote des députés et il aurait bien pu passer, car cette proposition de loi avait reçu le soutien d'élus de quasiment l'ensemble de l'échiquier politique.
Mais le texte faisait grincer des dents. Car il prévoyait que les fournisseurs d'accès à internet installent d'office des filtres bloquants sur les sites pornographiques. Pour les visiter, les internautes auraient dû expressément demander la levée du blocage. Des listes de visiteurs auraient alors été établies.
Une pratique qui inquiétait les défenseurs des libertés individuelles. « Le nom d'Israël est venu s'ajouter à une liste de pays censurant internet, rejoignant la Chine, l'Iran, la Turquie et d'autres pays non démocratiques », avait estimé le mouvement pour les droits digitaux. Le ministère de la Communication a donc finalement opposé un veto à cette loi, assurant qu'à ses yeux, « aucun contenu sur Internet ne doit être filtré par défaut ».
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