Avec notre envoyé spécial au camp d’El Khazer, Sami Boukhelifa
Le camp d’El Khazer est proche d’Erbil et il peut accueillir 200 000 déplacés. Mais, pour le moment, seules 1 000 personnes occupent certaines des tentes en forme de serres agricoles et qui s’étendent à perte de vue.
Une des familles rencontrées sur place se confie sur les deux ans de cauchemars sous le règne des jihadistes qu'elle a vécu. Cette famille a profité de l’offensive pour quitter la ville-prison de Mossoul. Durant la nuit, les parents ont donné des somnifères à leurs enfants, seul moyen pour éviter des pleurs qui auraient pu alerter les jihadistes.
Le père se dit aujourd’hui heureux, pleinement satisfait. Pour rien au monde il ne quittera sa tente qui lui semble un refuge idéal après son calvaire. Et, il l’assure, il connaît les jihadistes un par un. S’ils se rasent la barbe et se glissent dans le flux de réfugiés attendus dans le camp, il identifiera ses bourreaux et les dénoncera sans hésiter.