Dimanche à l'aube, l'aviation de la coalition arabe a lancé des frappes contre plusieurs positions militaires des rebelles dans la capitale Sanaa et dans les provinces septentrionales de Marib, Al-Jawf et Saada ainsi que dans celle de Taëz (sud-ouest), ont indiqué des sources militaires à l'AFP.
Des mouvements de troupes dans le nord du pays, contrôlé en grande partie par les rebelles et leurs alliés, les unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont aussi été la cible de ces frappes.
Une reconduction « inutile »
Abdel Malak al-Mekhlafi, le chef de la diplomatie yéménite, a déclaré à l'agence qu'une reconduction de la trêve était « inutile car même si nous l'acceptons, l'autre partie n'a montré aucun engagement à [la] respecter ou tout autre arrangement » pour mettre fin à la guerre dans le pays.
Les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par la coalition arabe sous commandement saoudien, et les rebelles chiites Houthis pro-iraniens s'accusent mutuellement d'avoir violé la trêve de 72 heures renouvelable, mise en place mercredi à 23h59 locales (20h59 TU) après des pressions internationales.
« Dans les faits, cette trêve n'a pas eu lieu parce qu'elle a été violée par les Houthis et leurs alliés », a ajouté M. Mekhlafi.
Le ministre réagissait à l'appel lancé la veille par le médiateur Ismaïl Ould Cheikh Ahmed pour une reconduction de trois jours de la trêve, qui a expiré samedi à minuit. L'émissaire onusien estimait que le cessez-le-feu avait « globalement tenu en dépit de violations rapportées des deux côtés, à plusieurs endroits ».
Sur le terrain, en effet, les combats entre les rebelles Houthis et les forces pro-Hadi n'ont jamais cessé au cours des trois derniers jours. Samedi, neuf rebelles et quatre combattants pro-Hadi ont été tués dans les affrontements, selon des sources militaires loyalistes.
(Avec AFP)