Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Bien que le Hezbollah réaffirme sans relâche depuis deux ans son appui à la candidature de Michel Aoun à la présidence de la République, des doutes subsistaient sur ses véritables intentions. Hassan Nasrallah a balayé d’un revers de la main ces appréhensions, en assurant que tous les membres de son bloc parlementaire éliront Michel Aoun.
Ce n’est pas le cas de l’autre grand parti chiite, le Mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement. Nabih Berry, qui est également un allié du Hezbollah, a annoncé que son bloc ne votera pas pour Michel Aoun. Il a cependant assuré qu'il ne torpillera pas la prochaine séance électorale du 31 octobre, bien qu'il en ait la capacité.
Cette position signifie que le quorum des deux tiers des membres du Parlement, nécessaire pour la tenue de l’élection, sera atteint après 45 séances infructueuses, tenues ces trente derniers mois.
Sur le plan arithmétique, Michel Aoun est assuré de la majorité des voix, même si son rival, le député Sleiman Frangié, qui est aussi un proche du Hezbollah, décidait de maintenir sa candidature. Sauf développement imprévu, le Liban a de fortes chances d’avoir un président le 31 octobre, après une vacance de deux ans et demi à la première magistrature de l’Etat.