Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
La Turquie n'est toujours pas la bienvenue pour intervenir en Irak, mais l'armée turque poursuit, voire intensifie ses opérations en Syrie contre les forces kurdes. Ankara a frappé à au moins deux reprises ces derniers jours des positions tenues par des milices des YPG, considérées par la Turquie comme proches du PKK.
Et la diplomatie turque met en garde : nous allons faire tout ce qui est possible pour annihiler les terroristes à notre frontière, une expression qui dans le discours officiel turc inclut désormais à la fois les jihadistes de Daech et les militants kurdes.
Officiellement l'objectif d'Ankara, répété à nouveau aujourd'hui par le président Erdogan, est de prendre la ville d'Al-Bab aux mains de l'organisation Etat islamique, en réalité Ankara veut également, peut-être encore davantage, faire progresser ses alliés rebelles syriens au nord d'Alep pour empêcher que les deux régions à majorité kurde de Syrie, au nord-ouest et à l'est de l'Euphrate, soient reliées, à proximité de la frontière turque.