avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
La Turquie « ne peut pas être tenue à l'écart » des opérations. C'est ce qu'affirme ce lundi matin le président Recep Tayyip Erdogan. Pour le moment Ankara participe à l'opération par procuration en quelque sorte, avec 1 500 combattants irakiens formés par la Turquie qui prennent part à la bataille de Mossoul.
Mais ce que la Turquie craint par-dessus tout, c'est la participation d'éléments chiites et également, des forces kurdes proches du PKK qui pourraient essayer de prendre le contrôle d'une ville à majorité sunnite et faisant partie du pré carré historique de la Turquie.
Pour Ankara c'est donc « l'après-bataille de Mossoul » qui compte, ce qui explique l'insistance de Recep Tayyip Erdogan pour que la Turquie soit présente, « sur le terrain et à la table de négociations ».
En conflit avec le gouvernement de Bagdad, en froid avec Washington, le gouvernement turc entend peser de tout son poids et menace, sans plus de précisions : la Turquie a un plan B et un plan C pour intervenir malgré tout, même sans l'accord des Irakiens.