Avec notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel
L'ONG israélienne B'Tselem, en rendant compte de la répression dans les Territoires palestiniens, a brisé un tabou. Son directeur, Hagai el-Ad, a témoigné lors d'une réunion organisée par le Conseil de sécurité de l'ONU et lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle « agisse dès aujourd'hui contre l'occupation de la Palestine ».
Jamais, jusqu'à présent, ceux qui se présentent comme le « camp de la paix » avaient été aussi loin sur le front diplomatique. Piqué au vif, Benyamin Netanyahu a dénoncé cette initiative qualifiée d'aberrante et anti-nationale. Il a décidé de ne plus permettre aux jeunes Israéliens d'effectuer un service civil au sein de l'ONG au lieu de faire l'armée.
La menace n'a pas impressionné B'Tselem, bien décidé à poursuivre ses activités, notamment avec l'aide de volontaires palestiniens qui filment les opérations militaires en Cisjordanie. Récemment, toutefois, l'organisation a annoncé qu'elle renonçait à porter plainte auprès des tribunaux militaires israéliens, faute d'obtenir des sanctions contre les auteurs de bavures.
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