L'équipe d'enquête mise en place par la coalition arabe a révélé que le raid a été mené « en l'absence de précautions d'usage et sans l'accord du plus haut commandement ». C'est d'après une « information erronée » que l'avion de la coalition menée par l'Arabie saoudite « a visé cet endroit entraînant la mort et les blessures de civils » précisent les enquêteurs. Il s'agit là d'une grande salle de Sanaa, contrôlée par les rebelles houthis, où des centaines de personnes étaient rassemblées pour les funérailles du père d'un haut responsable, le « ministre de l'Intérieur » Jalal al-Rouichène.
L'enquête recommande de sanctionner les personnes responsables de cette bavure, ainsi que de dédommager les victimes. Les « règles d'engagement » des opérations militaires au Yémen devraient également être revues. Suite à cette frappe meurtrière, condamnée à travers le monde, les Etats-Unis avaient annoncé un réexamen de leur soutien à la coalition.
Selon les rebelles houthis, ainsi que l'ancien président yéménite Ali Abdellah Saleh, l'Arabie saoudite était la principale responsable du bain de sang à Sanaa, une accusation que Riyad avait niée jusqu'à présent.