Yémen: l’armée américaine frappe des positions houthies pour la première fois

Pour la première fois, ce mercredi 12 octobre, les Etats-Unis ont bombardé la rébellion houthie. Ce sont trois stations-radars des forces rebelles qui ont été visées et détruites. Une riposte à des tirs de missiles en direction de navires de guerre américains mais dont la rébellion houthie dément être à l'origine.

Jusqu'à présent, les frappes américaines au Yémen n'avaient qu'un objectif : l'élimination de membres d'al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa). Des centaines de membres de l'organisation jihadistes et un nombre indéterminé de civils ont été tués ces dernières années par ces tirs de drone.

Ce mercredi pourtant, des missiles de croisière ont été tirés depuis le destroyer américain USS Nitze patrouillant en mer Rouge contre des positions houthies, une rébellion chiite qui s'est emparée de vastes territoires, incluant Sanaa la capitale.

C'est d’ailleurs pour tenter de repousser ces insurgés, qu'une coalition régionale commandée par l'Arabie saoudite est entrée en guerre au Yémen en mars 2015. Coalition dont les bombardements meurtriers commencent à embarrasser les Occidentaux qui la soutiennent, et parmi eux les Etats-Unis.

« Légitime défense »

Dans ce contexte déjà chaotique, Washington affirme que les frappes menées mercredi étaient « limitées » et dictées par « la légitime défense ». De son côté, la rebellion houthie affirme qu'elle n'a rien à voir avec les tirs qui ont entraîné la riposte américaine.

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