Concrètement, Israël refuse jusqu'à nouvel ordre de rencontrer des représentants de l'Unesco ou de participer à des conférences sous l'égide de l'organisation des Nations unies pour la culture et l'éducation.
Dans une lettre annonçant cette décision, le ministre israélien de l'Education accuse l'Unesco de « soutien immédiat au terrorisme islamiste ».
La colère est immense en Israël, depuis que le Bureau exécutif de l'Unesco a voté jeudi en faveur d'un texte présenté par l'Algérie, l'Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan. Une résolution qui condamne notamment les incursions israéliennes ou les restrictions d'accès imposées par l'Etat hébreu sur ce lieu ultra-sensible que les musulmans appellent « l'Esplanade des Mosquées » et les juifs « Mont du Temple à Jérusalem ».
Mais ce qui irrite les autorités israéliennes, c'est moins le contenu du document que ce qu'il ne dit pas : à aucun moment en effet, le texte ne mentionne le lien historique entre les juifs et ce lieu saint à la fois pour le judaïsme et l'islam.
La résolution précise toutefois que Jérusalem a de l'importance « pour les trois religions monothéistes ».
Le texte doit être adopté définitivement mardi prochain. La Directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, tente de son côté d'éteindre l'incendie. Dans un communiqué, elle affirme à propos de Jérusalem que « nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site ».