Avec notre correspondant dans la région, Paul Khalifeh
Les avions russes et syriens ont concentré leurs raids sur Boustane al-Qasr, un quartier du sud-est d’Alep, contrôlé par la coalition de rebelles jihadistes et islamistes, qui tient la partie orientale de la ville. Au moins un immeuble s’est effondré sur ses occupants, dont des femmes et des enfants. La prise de ce quartier stratégique est une priorité pour l’armée syrienne et ses alliés, car il constitue une sorte de verrous, qui commande l’accès à d’autres secteurs de la ville.
Les troupes gouvernementales maintiennent leurs pressions et ont réussi à reprendre la célèbre place al-Jandoul, au nord-est, qui jouxte de vastes quartiers résidentiels. Elles mènent des assauts simultanés sur plusieurs points de la ligne de démarcation, pour obliger les rebelles à disperser leurs forces.
Accord informel
Malgré le fossé qui les sépare, le gouvernement et les rebelles ont conclu un accord informel, parrainé par des notables de la ville, afin d’épargner les stations de pompage de l’eau potable et pour introduire du mazout dans les quartiers est, destiné aux générateurs électriques qui font fonctionner ces infrastructures vitales.
Une rare bonne nouvelle dans cet enfer quotidien pour les deux millions d’Aleppins qui vivent sous les obus, de part et d’autre de la ligne de démarcation.