Ali Abdallah Saleh passe à l’offensive. Dans une allocution télévisée retransmise ce dimanche, l’ancien président yéménite a appelé à la mobilisation pour « venger » les victimes des attaques menées par la coalition arabe dirigée par Riyad. Adoptant un ton particulièrement belliqueux, il a qualifié le régime saoudien de « réactionnaire » et « rétrograde ».
Cette déclaration intervient au lendemain de raids aériens qui ont ciblé un rassemblement mortuaire à Sanaa, la capitale. Attribuée par les rebelles houthis à la coalition arabe, l’attaque a fait selon l’ONU plus de 140 morts et 525 blessés. D’après les rebelles, le maire de Sanaa figure notamment parmi les victimes.
L’ex-chef de l’Etat reste encore très influent au Yémen. Son principal objectif est de reconquérir le pouvoir. Et pour y parvenir, Ali Abdallah Saleh semble prêt à tout. Son jeu d’alliances est complexe. Il a longtemps combattu les Houthis et affiché une proximité assumée avec la monarchie saoudienne. Aujourd’hui, c’est tout le contraire : il se place dans le camp des rebelles houthis et prône même l’escalade du conflit.
Ali Abdallah Saleh exige des représailles. Il appelle les forces armées et les milices rebelles du Yémen à se rendre sur le front aux portes de l’Arabie saoudite.
L'ex-président, qui a dirigé le Yémen plus de 30 ans, dispose de puissants relais dans les rangs de l'armée qui lui sont toujours fidèles.
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