Syrie: l'armée de Bachar el-Assad s’empare d’immeubles stratégiques à Alep

En Syrie, l'escalade se poursuit à Alep, les combats font rage entre le régime syrien appuyé par les forces russes et les rebelles. Des combats d'une violence inouïe alors que Washington et Moscou ont cessé toute coopération pour tenter de parvenir à une trêve.

Selon des témoins sur place, rue après rue, les forces gouvernementales progressent dans les quartiers Est d'Alep tenus par les différentes rébellions. Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), généralement bien informé, précise que les forces de Bachar el-Assad « progressent petit à petit dans le centre », leur priorité étant de prendre « les grands immeubles, qui servaient autrefois de bâtiments administratifs et d'où ils peuvent surveiller des quartiers entiers ». L'idée est de cantonner les forces rebelles au sud-est de la ville.

L'offensive sur Alep a été lancée le 22 septembre, avec des bombardements massifs du régime et de son allié russe qui suscitent l'indignation de nombreux pays. Elle est l'une des raisons mises en avant par les Etats-Unis pour justifier leur décision annoncée lundi soir de suspendre les pourparlers engagés avec la Russie sur la Syrie.

La Russie pour sa part accuse les Etats-Unis de ne jamais avoir mis en pratique l'accord auquel ils étaient parvenus, à savoir identifier clairement quels sont les alliés américains au sein de la rébellion à ne pas bombarder. Toutefois, et Washington et Moscou, entretiennent toujours un minimum de coopération militaire, ne serait-ce que pour éviter des accidents dans le ciel syrien.

Nouvelle passe d'armes

Ce mardi matin, une nouvelle passe d’armes a eu lieu sur le plan diplomatique entre Washington et Moscou. John Kerry le secrétaire d'Etat américain a accusé la Russie et le régime syrien d'avoir « rejeté la diplomatie pour la poursuite d'une victoire militaire en passant sur des corps brisés, des hôpitaux bombardés et les enfants traumatisés », selon les mots de John Kerry.

Moscou a répondu un peu plus tard par la voie d'un porte-parole du Kremlin qui dit espérer que la « sagesse politique » prévaudra à Washington. Un échange symbole du dialogue de sourds actuellement entre la Russie et les Etats-Unis concernant la Syrie.

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