Dans une déclaration conjointe, plusieurs pays occidentaux appellent Moscou à « sauver les efforts diplomatiques » qui ont permis la semaine dernière de parvenir à une courte trêve des combats en Syrie. Dans ce texte, signé par les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et l'Italie mais aussi par la représentante de la politique étrangère de l'Union européenne, on peut lire cette mise en garde : « La patience n'est pas infinie devant l'incapacité ou le refus de la Russie de tenir ses engagements. »
Mais, au delà du ton - qui se veut ferme - que peuvent réellement les Occidentaux face à Moscou, qui est entré en guerre il y a presque un an en Syrie pour soutenir le régime de Bachar el-Assad et qui dicte ses conditions sur le terrain ?
La Russie continue de demander aux Occidentaux de combattre le groupe Etat islamique mais aussi le Front Fatah al-Cham, l'ancienne branche syrienne d'al-Qaïda. Or, cela reviendrait à combattre un groupe de plus en plus influent au sein de l'opposition armée à Bachar el-Assad et donc à affaiblir cette opposition soutenue par l'Occident, les pays du Golfe et la Turquie. L'équation est impossible à résoudre et ce sont les civils d'Alep qui en paient le prix.