A chaque annonce de plan de trêve ou de relance des négociations de paix, les combats s'intensifient.
A peine quelques heures après l'annonce vendredi, des bombardements ont violemment secoué la ville d'Alep au nord-ouest du pays. Une ville en grande partie détruite après plusieurs années de guerre, des mois de siège, où vivent encore 250 000 personnes. Au moins 46 civils dont 9 enfants ont été tués dans ces frappes menés par des rebelles de l'opposition, selon un journaliste d'Al Jazeera sur place et par des raids de l'aviation syrienne et russe.
A Idlib, ces frappes notamment rus
ses selon des témoins, ont touché un marché plein de monde où les habitants faisaient leurs courses pour la fête de l'Aïd al Adha ce lundi.
Avant l'entrée en vigueur de l'accord lundi à 19 heures locales, il semblerait que le régime syrien et son allié russe tentent de gagner davantage de terrain. L'accord prévoit la démilitarisation de la route du Castello au nord d'Alep. Une route stratégique qui permettait aux groupes rebelles de se ravitailler, avant que les troupes du régime syrien en reprennent le contrôle et assiègent les bastions de l'opposition. Selon l'accord, c'est par cette route que sera acheminée l'aide humanitaire. Mais l'opposition reste sceptique quant à l'application de la trêve par le régime syrien.