Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Ces manifestations se sont déroulées en pleine crise entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a qualifié la famille royale saoudienne de « maudite » et « maléfique ». Il a affirmé mardi qu’elle n’était pas qualifiée pour gérer les lieux saints de l’islam.
Téhéran et Riyad n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour que les pèlerins iraniens se rendent à La Mecque cette année. En 2015, une gigantesque bousculade a provoqué la mort de 2 300 pèlerins à La Mecque dont 464 iraniens. Riyad n’a jamais présenté d’excuses pour ces morts.
Le différend entre Téhéran et Riyad va désormais bien au-delà du problème du Hajj. Mardi 6 septembre, le président modéré Hassan Rohani a accusé l’Arabie saoudite d’avoir mis à feu et à sang les pays de la région en soutenant les groupes terroristes en Syrie, en Irak et de bombarder les femmes et les enfants au Yémen. Il a appelé les pays musulmans à s’unir pour punir les dirigeants saoudiens. L’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite s’opposent sur toutes les crises de la région, en particulier en Syrie et au Yémen.
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