Irak: pour reconquérir Mossoul, Barzani appelle à un soutien accru de la France

La bataille de Mossoul se prépare, mais les divisions minent encore et toujours les relations entre les différents acteurs régionaux qui luttent contre le groupe Etat islamique. En Irak, les rapports entre sunnites et chiites, Arabes et Kurdes sont tendus. Le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, est en ce moment à Paris. Il plaide pour un soutien accru de la France et s’inquiète aussi de l’offensive menée par la Turquie contre les Kurdes de Syrie. Massoud Barzani a accordé un entretien à RFI, ce vendredi 9 septembre.

La France au cœur de la prochaine bataille de Mossoul, la capitale du groupe Etat islamique en Irak. Le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien, Massoud Barazani, est actuellement à Paris. Il a rencontré jeudi 8 septembre le président François Hollande et a plaidé pour un soutien accru de la France pour la reconquête de Mossoul.

« La bataille de Mossoul est une question essentielle et elle a été au centre de nos discussions avec les autorités françaises, a-t-il déclaré. Nous avons aussi parlé du renforcement de notre coopération dans la lutte antiterroriste.

La France fait en sorte de fournir un appui aérien à nos forces au sol. Il y a aussi un appui de l’artillerie et, bien sûr, la France apporte les munitions nécessaires aux Peshmergas et peut-être même à l’armée irakienne. Les munitions ont déjà été livrées.

Concernant l’après-bataille de Mossoul, une commission en Irak est en charge de cela, mais cette question est très compliquée et très sensible. Cette commission n’a pas encore rempli sa mission... Mais la question doit être tranchée durant les prochaines semaines. »

« Nous oeuvrons à trouver des solutions »

Concernant les divisions qui sapent toujours les relations entre les différents acteurs régionaux qui luttent contre le groupe EI, Massoud Barzani appelle à « résoudre les problèmes ».

« Bien sûr nous avons espoir qu’il n’y ait plus de tensions et qu’il n’y ait pas de batailles entre l’armée turque et les Kurdes. Nous sommes contre toute confrontation entre ces deux parties. Nous appelons à résoudre les problèmes et établir une entente », assure le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien.

Concernant les relations des Kurdes avec le gouvernement central de Bagdad, il admet qu’« il y a toujours des difficultés », mais qu'il entretient « d’excellents rapports avec le Premier ministre Abadi que je soutiens ».

« Chacun d’entre nous fait en sorte de surmonter tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés et nous œuvrons à trouver des solutions », a affirmé Massoud Barzani.

Partager :