Irak: l'armée française se prépare à la bataille de Mossoul

L'état-major français assure avoir concentré ses raids aériens des dernières semaines dans la région de Mossoul, en conduisant 61 frappes, menées à 80% autour de cette grande ville du nord de l'Irak toujours aux mains de l'organisation Etat islamique.

En Irak, appuyées par les avions de la coalition, les forces irakiennes poursuivent leur progression vers Mossoul la grande ville du nord de l'Irak toujours aux mains de l'organisation l'Etat islamique.

Ce jeudi 1er septembre, l'état-major français à Paris a assuré avoir concentré ses raids aériens ces dernières semaines dans ce secteur, en conduisant 61 frappes, menées à 80% autour de Mossoul. Les quelques batteries d'artillerie promises par le président français en juillet dernier seront également déployées dans cette région. Elles devraient être opérationnelles dans les semaines à venir.

Avancée très progressive

En juin dernier, en visite en Irak, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait souhaité voir « la chute » de Mossoul d'ici la fin de l'année. A Paris, le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l'état-major des armées, assure que des progrès ont été enregistrés, mais qu'il faudra encore du temps.

« Dans la vallée du Tigre, les forces de sécurité ont réussi à s’emparer de différents verrous défensifs en direction de Mossoul, une ville entourée de différents bastions tenus par Daech et qui cèdent progressivement, explique le colonel. Mais, là encore, au fur et à mesure ». Les forces armées ont percé au nord de Baiji et ont réussi tout récemment à reprendre le contrôle de la ville de Qayyarah, un verrou défensif d’importance en direction de Mossoul.

« Il s’agit maintenant de pouvoir sécuriser complètement cette ville, de pratiquer ce qu’on appelle en terme militaire la "dépollution", c’est-à-dire retirer tout ce qui peut être pièges, mines, ou autres engins artisanaux laissés par Daech comme ils le font systématiquement, poursuit Patrik Steiger. Il faut s’armer de patience, même s’il y a des avancées factuelles, objectives, sur le terrain ». L’objectif de la coalition, rappelle-t-il, reste de vaincre Daech sur le plan militaire, de neutraliser ses capacités militaires et de ramener les conditions minimales de sécurité afin de stabiliser la région.

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