« Ces dernières heures, nous avons reçu l’assurance que toutes les parties impliquées vont arrêter de se tirer dessus et se concentrer sur la menace du groupe Etat islamique », a annoncé ce mardi 30 août John Thomas, le porte-parole du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient.
Les Américains sont dans une situation difficile depuis que leur allié turc a lancé l’opération « Bouclier de l’Euphrate » en Syrie. Ankara est entrée chez son voisin pour combattre l’organisation Etat islamique (EI) mais aussi les milices kurdes. Or Washington finance le combat des Kurdes syriens contre l’EI.
Trêve de quarante-huit heures
Lundi, les Etats-Unis avaient multiplié les mises en garde à la Turquie. En début de soirée, le secrétaire d’Etat à la défense avait assuré que tous les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), les rebelles arabo-kurdes syriens, avaient accepté de se retirer sur la rive orientale de l’Euphrate, comme l’exige Ankara. La Turquie veut en effet éviter que les milices kurdes ne fassent la jonction entre les zones qu’elles contrôlent le long de la frontière turque.
Les Américains affirment que cet accord de principe pour un arrêt des combats durera « au moins les deux prochains jours » et espèrent qu’il se consolidera. Autant dire que l’opération « Bouclier de l’Euphrate » sera au cœur des discussions entre le président américain Barack Obama et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan dimanche prochain 4 septembre en marge du G20.