Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Les autorités turques avaient été très claires lors de la visite du vice-président américain Joe Biden à Ankara, le mercredi 24 août : les milices kurdes alliées à Washington doivent se retirent vers le sud-est, et ne pas se rapprocher de la zone où l'opération militaire turque « Bouclier de l'Euphrate » est en cours.
Selon Ankara, ce n'est pas le cas : la presse officielle parle de six ou sept villages, abandonnés par les jihadistes depuis l'opération militaire turque. Et que les milices kurdes contrôleraient désormais.
La Turquie refuse de voir ces milices kurdes remplacer en quelque sorte le groupe Etat islamique à sa frontière, a prévenu le ministre de la Défense ; la Turquie promet de répéter ce genre d'intervention si nécessaire. Un bombardement a été effectué depuis le territoire turc. La Turquie semble plus que jamais déterminée à mettre en place une zone tampon au sud de sa frontière pour y installer les rebelles syriens qui lui sont fidèles. Ce vendredi 26 août, la Turquie a envoyé quatre nouveaux chars dans le nord de la Syrie, a constaté un photographe de l'AFP positionné à la frontière.