L'Iran a confirmé ce 22 août l'arrêt des raids russes depuis son sol sur la Syrie. Ces bombardements faisaient partie d'une « mission précise et autorisée, elle est maintenant terminée », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.« Les Russes ont mené ces raids et ils sont partis ».
Bahram Ghasemi a donc confirmé la fin de cette opération tout en précisant qu'en fonction de la situation en Syrie, l'Iran pourrait de nouveau ouvrir l'une de ses bases aux avions russes.
« Sans égard pour l'Iran »
La veille, le ministre iranien de la Défense avait critiqué Moscou et sa volonté de « se mettre en avant sans égard pour l'Iran ». En d'autres termes, Téhéran n'a pas apprécié que la Russie annonce la semaine dernière que la République islamique lui avait ouvert la base aérienne de Hamadan.
Depuis la révolution islamique, l'Iran n'avait encore jamais accueilli l'armée d'un pays tiers sur son territoire. Sa Constitution interdit d'ailleurs la présence de base militaire étrangère sur son sol.
Le sujet est suffisamment sensible en termes de souveraineté pour que Téhéran s'empresse de clore ce chapitre. Mais l'engagement des deux pays en Syrie ne change pas. Russie et Iran restent militairement et politiquement engagés aux côtés du régime de Bachar el-Assad.