Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’armée syrienne et ses alliés iraniens et du Hezbollah libanais tentent de minimiser la gravité des revers qu’ils ont subis. Les rebelles, eux, tendent à amplifier l’importance des succès qu’ils ont enregistrés.
La route ouverte par les jihadistes vers les quartiers est d’Alep n’est pas encore sécurisée. Elle ne permet pas d’acheminer des vivres et des renforts à grande échelle. Parallèlement, les quartiers ouest pro-gouvernementaux, où vivent plus d’un million de personnes, ne peuvent plus être approvisionnés normalement.
L’armée syrienne a annoncé avoir trouvé une voie alternative pour permettre l'acheminement de nourriture et de carburant, mais cette route est aussi dangereuse que celle empruntée par les rebelles.
Bombardements
Les avions syriens et russes ont pilonné sans relâche, ce dimanche 7 août, les écoles militaires prises la veille par les rebelles à l’ouest d’Alep. L’académie de l’armement a été presque entièrement détruite par les bombes larguées par l’aviation. Malgré ces raids d’une intensité sans précédent, le régime n’est pas parvenu à repousser les jihadistes qui n’ont pour autant pas réussi à consolider leurs positions.
Il s’agit donc d’une bataille inachevée, qui est appelée à se poursuivre. En attendant, la peur des pénuries a changé de camp. Ce sont désormais les habitants des quartiers ouest qui se ruent sur les stations-service et les supermarchés pour faire des réserves.