Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Selon le porte-parole de la justice, Shahram Amiri a été reconnu coupable d’espionnage et condamné à mort pour avoir fourni aux Etats-Unis des informations secrètes.
L'affaire Amiri était particulièrement rocambolesque. En pleine crise nucléaire, il avait disparu en juin 2009 en Arabie saoudite où il s’était rendu officiellement en pèlerinage. Un an plus tard, en juillet 2010, il a refait surface aux Etats-Unis. Il a alors affirmé avoir été enlevé en Arabie saoudite par des agents de la CIA et demandait de pouvoir rentrer en Iran.
Après son retour dans le pays en juillet 2010, aucune information n’avait été publiée sur son sort. Il a semble-t-il joué un rôle douteux. En effet, au lendemain de son retour en Iran, le quotidien américain New York Times avait affirmé, en citant des responsables américains, que Shahram Amiri avait fourni pendant des années des informations secrètes sur le programme nucléaire iranien aux Etats-Unis.
A l'époque, le programme nucléaire iranien avait provoqué une grave crise internationale, l'Iran étant accusé de chercher à fabriquer l'arme atomique. D’ailleurs, entre 2010 et 2012, cinq scientifiques nucléaires iraniens ont été assassinés en Iran, qui a accusé les services de renseignement américains, israéliens et britanniques d'être à l'origine de ces meurtres.