Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C’est la première fois depuis plusieurs années que l’Iran annonce l’exécution d’un nombre aussi élevé de rebelles armés. Ils faisaient partie d’un groupe extrémiste sunnite proche d’al-Qaïda, qui opérait dans la région du Kurdistan iranien.
Ils avaient mené entre 2009 et 2012 une vingtaine d’attaques armées, tuant 21 personnes et blessant une quarantaine d’autres. À l’époque, les forces de sécurité avaient arrêté une centaine de membres de ce groupe. Parmi les personnes assassinées figuraient des religieux chiites, mais aussi sunnites de la région.
Plus de 90% des 80 millions d’Iraniens sont des musulmans chiites, mais le pays compte également une minorité sunnite. Elle est concentrée dans la région du Kurdistan à l’extrême nord-ouest et aussi au Sistan-Baloutchistan à l’extrême sud-est.
Des groupes extrémistes sunnites opérent dans ces deux régions. Régulièrement, Téhéran annonce la mort de rebelles armés aussi bien au Kurdistan qu’au Sistan-Baloutchistan. Ces exécutions interviennent alors que l’Iran est engagé militairement et financièrement au côté des gouvernements syrien et irakien pour combattre les rebelles sunnites, notamment l’organisation de l’Etat islamique et l’ex-front al-Nosra proche d’al-Qaïda.