Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le coup d’envoi de la contre-offensive, baptisée « La reconquête d’Alep », a été donné ce dimanche par le Saoudien Abdallah al-Mouheisni, un haut responsable de l’Armée de la conquête, une coalition regroupant des jihadistes et des groupes islamistes.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, il a annoncé que « cette campagne militaire sera la plus grande bataille depuis le début du jihad en Syrie ».
Les effectifs engagés par les rebelles islamistes semblent très importants. Ils ont lancé simultanément plusieurs offensives contre des positions de l’armée syrienne au sud et au sud-ouest d’Alep. Après une première vague d’attaques suicide à l’aide de véhicules piégés, et sous un intense barrage d’artillerie, les jihadistes ont tenté d’avancer par quatre axes.
Leur objectif principal est de prendre le quartier de Ramoussa, au sud-ouest d’Alep, ce qui couperait l’une des plus importantes voies de ravitaillement de l’armée syrienne.
Mais la bataille sera longue, car sur les fronts du sud d’Alep, l’armée syrienne est soutenue par des milliers de soldats iraniens et des combattants du Hezbollah libanais.
Pour faire diversion, les rebelles ont lancé une autre offensive contre Cheikh Maksoud, un quartier tenu par les Kurdes à l’intérieur d’Alep. Ils ont aussi bombardé les secteurs gouvernementaux.
Selon l’agence officielle syrienne Sana, 11 civils au moins ont été tués et une cinquantaine blessés dans le quartier de Hamdaniya.