Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Sunnite, originaire de la province de Damas, Imad Khamis est membre du parti Baas au pouvoir en Syrie, depuis l’âge de 16 ans. Cet ingénieur de 54 ans est l’un des meilleurs spécialistes du pays dans le domaine de l’énergie électrique. Un secteur durement touché par la guerre, avec une production en baisse de près de 60%, depuis 2011.
Imad Khamis aura la tâche difficile de gérer une économie exsangue dans un Etat sans ressources, qui ne contrôle plus que le tiers du territoire où vivent 60% des 23 millions de Syriens, dont sept millions de réfugiés internes
Le nouveau chef du gouvernement devra aussi lutter contre l’inflation galopante, la hausse des prix, l’effondrement de la livre syrienne et les pénuries d’essence et de mazout, dans un pays miné par la corruption.
Le processus dit de réconciliation, qui dispose d’un ministère spécifique, fait également partie de ses prérogatives. En revanche, l’armée, les services de sécurité et la diplomatie ne sont pas de son ressort. Dans un régime fortement présidentiel et centralisé, toutes les questions régaliennes, militaires et sécuritaires sont concentrées entre les mains de Bachar el-Assad.
Dans ce contexte, il est probable que les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur, qui sont actuellement occupés par des bassistes sunnites, soient reconduits.
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