Selon tous les spécialistes, la prise de Manbij porterait un coup considérable aux partisans de l'organisation Etat islamique. Grâce à sa position idéale, elle sert de point de ravitaillement et de trafic entre les différentes localités tenues par le groupe EI et la frontière turque, située à une trentaine de kilomètres de là.
La prise de la ville permettra en tout cas de menacer directement Raqqa, la ville dont les jihadistes ont fait leur capitale. « Dès que nous souhaiterons y pénétrer, nous le pourrons, mais du fait de la présence de civils dans la ville, nous prenons des précautions », a déclaré un des chefs des Forces démocratiques syriennes.
Le problème est toujours le même. Les jihadistes ont dans leur fuite piégé des routes et des maisons. C'est donc pas à pas que les vainqueurs prendront possession de la ville historiquement kurde, mais peuplée à 75 % d'Arabes sunnites qui ne portent pas ces derniers dans leur cœur. Ils redoutent que les combattants kurdes n'en profitent pour intégrer plus tard la ville dans la région autonome qu’ils veulent créer. Pour les rassurer, ce seront les forces arabes des Forces démocratiques syriennes qui gèreront les lieux.