C'est la première fois que l'agence onusienne publie de telles données sous forme agrégée, a expliqué aux médias le directeur de la gestion des risques d'urgence à l’OMS, Rick Brennan. Les chiffres portent sur les attaques et autres formes de violence enregistrées par du personnel sanitaire ces deux dernières années dans 19 pays.
Pour la Syrie, l'organisation a enregistré l'an dernier 135 attaques et autres violences exercées à l'encontre du personnel sanitaire ou d'infrastructures médicales. « La situation en Syrie est particulièrement grave parce que plus de 50% des hôpitaux publics, soit ne fonctionnent pas, soit fonctionnent très partiellement. On sait aussi que beaucoup de travailleurs de santé ont quitté malheureusement le pays », explique au micro de RFI Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS.
« Les vrais héros de cette crise syrienne »
« L’OMS continue à soutenir ces femmes et ces hommes travailleurs de santé qui ont décidé de rester et qui sont les vrais héros de cette crise syrienne », ajoute l’officiel qui précise que l’organisation onusienne essaye « de les appuyer avec le matériel sanitaire » et les « médicaments ».
Tarik Jasarevic pointe un autre problème causé par la situation sécuritaire du pays : « Si les travailleurs de santé craignent pour leur vie en allant au travail, ça veut dire aussi que les patients ne veulent pas aller dans ces établissements parce qu’ils vont craindre que les établissements sanitaires, hôpitaux ou centres de santé, soient attaqués. »