Syrie: le groupe EI marque des points dans le nord du pays

En Syrie, les partisans de l'organisation Etat islamique ont repris deux villes dans le nord du pays près de la frontière turque. Au moins 165 000 civils se trouvent pris au piège à la frontière avec la Turquie qu'ils ne peuvent traverser faute d'un accord d'Ankara. En outre, les rebelles qui combattent le groupe jihadiste à Alep voient leurs approvisionnements en hommes et en matériel menacés.

Coup de théâtre, vendredi 27 mai les jihadistes du groupe Etat islamique se sont emparés de territoires au Nord et se rapprochent de la ville d'Azaz. Or c'est par cette ville que transitent les combattants soutenus par des pays étrangers qui affrontent les jihadistes. Le mois dernier les jihadistes avaient perdu cette région. Une région d'une importance extrême pour pouvoir reprendre la ville d'Alep.

Les Etats-Unis tenaient cette région comme une priorité dans le combat contre l'organisation islamiste. Cette offensive en tous cas est la plus notable dans la province d'Alep depuis deux ans. Les jihadistes ne sont plus qu'à cinq kilomètres d'Azaz. En clair, cela signifie que les partisans de l'Etat islamique empêchent désormais les rebelles hostiles aux jihadistes.

Cette avancée de l'EI dans la province d'Alep intervient alors que l'organisation extrémiste subit, en revanche, plus à l'est dans la province de Raqqa, une offensive majeure menée par des forces arabo-kurdes soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Pour Gerry Simpson de Human Rights Watch, quelque 165 000 Syriens se trouveraient actuellement bloqués près de la frontière.

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