Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les combats fratricides dans le fief rebelle de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, sont entrés dans leur quatrième semaine. Mardi, des armes lourdes ont été utilisées dans les affrontements au sud de la localité de Douma, à 12 kilomètres de la capitale.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne, plus de 500 rebelles et jihadistes et une dizaine de civils ont trouvé la mort en trois semaines.
Les salafistes de Jayche al-Islam se battent contre deux autres groupes, Faylaq al-Rahmane et Jaych al-Foustate, proches du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.
Les jihadistes tentent de prendre un maximum de territoire à Jaych al-Islam, financé par l’Arabie saoudite. Leur objectif est d’affaiblir ce groupe dont l’un des chefs, Mohammad Allouche, est le principal négociateur de l’opposition à Genève.
Le Front al-Nosra, qui contrôle la quasi-totalité de la province d’Idleb, au Nord, veut maintenant s’implanter autour de Damas, au détriment des autres groupes. Les médiations menées par des notables de la région pour obtenir un cessez-le-feu ont toutes échoué.
Lassés par les combats, les habitants des villages ont manifesté à plusieurs reprises, mais sans résultat, car les enjeux sont décisifs. Les rebelles l’ont bien compris, celui qui contrôle le terrain influe sur le processus politique.