Après l’élimination de Mustapha Badreddine, les regards se sont d’abord tournés vers l’éternel ennemi du Hezbollah : Israël.
Badreddine se trouvait près de l’aéroport international de Damas lorsqu’il a été bombardé et l’Etat hébreu a l’habitude d’intervenir en dehors de ses frontières, en Syrie ou au Liban pour mener des opérations ciblées contre des cadres du Hezbollah.
Mais cette fois-ci, Israël est lavé de tout soupçon. Le Hezbollah semble formel : son enquête lui apporte assez d’éléments pour prouver la responsabilité des groupes « takfiristes », référence aux groupes jihadistes ou islamistes sunnites radicaux.
Dans un communiqué, le Hezbollah les désigne comme coupables. Le mouvement chiite libanais, l’un des principaux soutiens de Bachar el-Assad, affirme sa détermination : le combat contre « ces bandes criminelles » va se poursuivre en Syrie.
D’autant que Mustapha Badreddine et ses hommes étaient basés près de Damas. A dix kilomètres à peine de la capitale syrienne se trouve le tombeau de Sayeda Zeinab, haut lieu de pèlerinage chiite, défendu à la fois par les forces du Hezbollah et l’Iran, l’autre allié de Bachar el-Assad.