Les obsèques de Mohammed Nemr se sont déroulées de nuit et en petit comité. Seule une partie de la famille a eu le droit d'y assister et elle a dû déposer une caution auprès des Israéliens pour qu'ils s'assurent que les conditions imposées pour les funérailles soient bien respectées, a raconté à la presse l'avocat de la famille
Mohammed Nemr, un Palestinien de 37 ans, a été tué le 10 novembre dernier après avoir tenté de poignarder deux gardes de sécurité à Jérusalem-Est, la partie de la ville occupée et annexée par Israël.
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Son corps n'a été rendu à sa famille que six mois après sa mort. Et ce n'est pas un cas isolé. Il resterait encore 17 dépouilles de Palestiniens aux mains des Israéliens.
Des confiscations vécues par les familles comme une punition et une souffrance de plus. Les autorités israéliennes, elles, disent vouloir éviter que les obsèques ne se transforment en glorification de la violence et ne dégénèrent en affrontements. Mais la Cour suprême israélienne a appelé jeudi dernier à rendre les corps, avant le mois sacré du ramadan qui commence début juin.