Une bataille diplomatique se joue en ce moment pour faire cesser les hostilités à Alep, ville considérée autrefois comme la deuxième plus importante de Syrie. Cette bataille diplomatique se mène pourtant loin de ce pays ravagé par plus de quatre ans de guerre civile.
A Berlin ou à New York, les principaux acteurs de la crise syrienne se réunissent pour discuter. Une réunion doit se tenir ce mercredi 4 mai dans la capitale allemande entre les ministres des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier et français Jean-Marc Ayrault, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura et le coordinateur de l'opposition syrienne, Riad Hijab.
Une autre réunion du Conseil de sécurité des Nations unies est également prévue pour évoquer la crise syrienne. Washington et Moscou sont également à l’œuvre. Les Russes comme les Américains souhaitent rétablir au plus vite le cessez-le-feu à Alep.
Civils « invisibles »
Sur le terrain, la situation est insoutenable. La population de cette ville du nord de la Syrie, coupée en deux, entre pouvoir et opposition, vit un véritable calvaire.
Les forces de Bachar el-Assad d’un côté et celles des rebelles de l’autre se font la guerre. Au milieu, ces milliers de civils sont comme invisibles pour les différents protagonistes qui les bombardent nuit et jour.
A l’est d’Alep, dans la zone rebelle, les bombes de l’aviation syrienne s’abattent sur tous les quartiers sans distinction. A l’ouest, dans la partie loyaliste de la ville, les missiles rebelles ne semblent pas non plus faire la différence entre habitations et bases de l’armée.