Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Au terme de la rencontre entre les deux hommes, aucune décision majeure n'a été annoncée ce mardi à Moscou. L'émissaire des Nations unies, Staffan de Mistura, a exprimé des espoirs sur l'évolution de la situation. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a dit espérer un accord « dans les prochaines heures » concernant un éventuel cessez-le-feu à Alep.
M. Lavrov a également précisé qu'une nouvelle structure destinée à surveiller les violations sur le terrain serait mise sur pied à Genève. Durant son intervention, il a essentiellement rappelé la position officielle de la Russie. Moscou avait auparavant justifié l'offensive de Damas sur Alep par la présence de groupes terroristes non inclus dans le cessez-le-feu conclu en février.
« On nous a garanti que l'opposition modérée quitterait les territoires où agissent les groupes al-Nosra et Etat islamique. Malheureusement, cela n'a toujours pas été fait. C'est l'un des principaux sujets que nous discutons avec nos collègues américains, et appelons à une mise en œuvre de cette promesse », a expliqué le ministre russe des Affaires étrangères ce mardi.
Sergueï Lavrov a par ailleurs insisté également sur la surveillance de la frontière avec la Turquie. Concernant l'avenir politique de la Syrie, le chef de la diplomatie russe a répété cette formule récurrente à Moscou : seuls les Syriens doivent décider de leur futur.