Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les quatre journalistes, trois hommes et une femme, avaient été arrêtés en novembre 2015. Ils travaillaient tous dans des médias réformateurs et étaient accusés d'être membres d'un réseau d'infiltration lié à des gouvernements occidentaux « hostiles » à la République islamique d'Iran.
Ils ont été condamnés à des peines allant de cinq à dix ans de prison. Leur avocat a annoncé qu'ils allaient faire appel de ces condamnations. Ce sont les peines les plus lourdes prononcées ces dernières années contre des journalistes.
Ces condamnations interviennent alors que le président modéré Hassan Rohani et son gouvernement prônent une plus grande liberté de la presse. Mais certains milieux ultra-conservateurs accusent certains journalistes d'être liés à des réseaux d'infiltration liés à l'Occident et certaines chaînes de radio et de télévision en persan basé à l'étranger.
Le gouvernement du président Rohani n'a pas encore réagi à ces condamnations qui interviennent à quelques jours du second tour des élections législatives. Lors du premier tour, les partis réformateurs et modérés ont réussi à augmenter considérablement le nombre de leurs élus sans atteindre toutefois la majorité.