Avec notre correspondante à Erbil, Oriane Verdier
Aujourd’hui, la majorité des déplacés chrétiens vivent dans des camps constitués de préfabriqués. Au jour le jour la première préoccupation est le manque de travail. Comment gagner sa vie en tant que déplacé dans un Kurdistan irakien qui accueille plus de 2 millions de réfugiés et déplacés, pour une population de 5 millions d’habitants ?
La minorité chrétienne reçoit le soutien financier et humanitaire de l’Eglise à travers le monde, raison de la visite d'ailleurs de la délégation française. Une paroisse a notamment été construite dans l’un des principaux camps de la banlieue d’Erbil. Malgré ces efforts certains rites religieux ont tout de même été abandonnés. Les manuscrits utilisés pour réciter certaines longues prières sont restés à Karakoch près de Mossoul.
Un père originaire de la ville confie sa peur de ne plus les retrouver. « Daech a pour habitude de brûler ces documents religieux », dit-il. Ce père craint également la disparition petit à petit de la communauté ancestrale des chrétiens d’Irak. Chaque jour d’attente est un jour de désespoir. De plus en plus de familles partent, résignées, en direction de l’Europe.
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