Minorités persécutées au Moyen-Orient: un plan d'action trouvé à Paris

La France débloque 25 millions d'euros à l'issue de la conférence organisée ce mardi à Paris sur les violences ethniques ou religieuses qui touchent certaines communautés du Moyen-Orient. Une soixantaine de pays étaient représentés pour tenter d'apporter une réponse commune face aux exactions du groupe Etat islamique en Irak ou la Syrie.

L'ombre de l'organisation Etat islamique a plané sur la conférence de ce mardi à Paris. Les premières victimes de ce groupe sont des musulmans, ont rappelé les dirigeants français, mais certaines minorités sont particulièrement persécutées. C'est pourquoi il faut les aider à demeurer dans leur région d'origine et même à y retourner quand c'est possible. Il s'agit de préserver la diversité du Moyen-Orient, diversité des peuples, des religions et des cultures. C'est pourquoi les participants ont aussi évoqué la nécessité de protéger les patrimoines menacés de Palmyre à Mossoul.

Difficile à mettre en œuvre dans un contexte de violence. Difficile aussi d'appliquer le volet judiciaire de la conférence. L'idée de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour juger les auteurs de crimes visant les minorités, se heurte, en effet, à un obstacle majeur : ni l'Irak ni la Syrie ne sont membre de la CPI.

Enfin, le plan d'action adopté à Paris encourage les pays de la région à promouvoir la citoyenneté, le pluralisme et à lutter contre la radicalisation. François Hollande l'a dit en lever de rideau de cette conférence internationale : « Ce qui est en cause au Moyen-Orient, c'est une conception de l'humanité. Est-il possible de vivre ensemble ? Est-il possible de faire cesser les atrocités ? »

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