Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
La Russie ne s’en cache pas, elle se donne les moyens de sanctuariser l’espace aérien syrien, et d’appuyer les forces armées syriennes au sol. Bien qu’on n'ait aucun chiffre officiel, les experts estiment à 6 000 le nombre de militaires russes qui étaient présents en Syrie. Il devrait en rester environ un millier, essentiellement des conseillers, des techniciens et des membres des services de renseignement, au service de l’armée syrienne.
En ce qui concerne l’aviation, les experts estiment qu’entre 50 et 70 appareils russes avaient été déployés, mais il y a sans doute eu des rotations, ce qui rend l’estimation difficile. Les bombardiers rentrent, en particulier les SU 24 et 34. Ce sont eux qui ont déversé des tapis de bombes, plus de 6 000 d’après les chiffres officiels.
Poutine garde le contrôle de deux bases militaires
En revanche, les chasseurs d’appui au sol comme les SU 25 vont rester. Ce sont des appareils blindés, maniables, capables de transporter des charges importantes. Leur rôle est de protéger les troupes syriennes au sol. Ils seront aidés dans cette mission par les hélicoptères MI 24 et 35.
Pour assurer le contrôle du ciel syrien, la Russie maintient sur place des chasseurs comme les SU 30 et 35, chargés d’intercepter un éventuel avion ennemi. Et surtout, les Russes maintiennent leur système de défense antiaérienne longue portée, S 400, et courte portée Pantzir. Vladimir Poutine l’a dit officiellement, il veut pouvoir contrôler le respect du cessez-le-feu et protéger les deux bases militaires russes de Tartous et Lattaquié.