Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Selon le colonel Steve Warren, « la capacité de combat des forces russes au sol reste statique, alors que leur capacité aérienne a été légèrement réduite ». Ces précisions américaines interviennent alors que l’aviation russe est entrée en action à plusieurs reprises, ces dernières 48 heures, sur divers fronts pour soutenir l’armée syrienne contre le groupe Etat islamique.
Les combats les plus violents se sont déroulés à quelques kilomètres seulement de la ville de Palmyre, dans le centre de la Syrie. Le groupe Etat islamique a lancé une contre-attaque pour tenter de reprendre les collines de Hayal, conquises mardi 15 mars par les troupes gouvernementales. Ces hauteurs, qui culminent à 900 mètres d’altitude, surplombent la cité antique, contrôlée par les jihadistes depuis le printemps 2015.
Aussi bien lors de l’offensive syrienne que pendant la contre-attaque jihadiste, des avions et des hélicoptères russes ont épaulé l’armée gouvernementale, en menant pas moins de vingt-cinq raids, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Les appareils russes ont également assuré une couverture aérienne à l’armée syrienne, qui a opéré une percée dans la province de Deir Ezzor, à l’est, en grande partie contrôlée par le groupe EI. Les troupes gouvernementales ont progressé vers le champ pétrolier d’Al-Teim, l’un des plus importants de Syrie. En revanche, aucune activité aérienne n’a été enregistrée dans les zones qui échappent au contrôle des jihadistes.