Avec notre envoyé spécial à Genève, Daniel Vallot
C’est la méthode défendue par l’émissaire de l’ONU pour la Syrie : des pourparlers indirects, sans contacts entre les négociateurs. A charge pour Staffan de Mistura de faire le lien entre la délégation de l’opposition et celle du régime. Pour l’heure, la méthode fonctionne, avec il est vrai un contexte favorable, aux yeux du diplomate onusien.
Pour Staffan de Mistura, l’annonce par la Russie de son retrait de Syrie ne pourra jouer qu’un rôle positif sur les négociations : « Nous considérons que c’est un développement très important, et j’insiste sur ce terme. Et à présent, nous espérons que cette décision aura une influence positive sur l’évolution des pourparlers. Ce n’est pas une coïncidence, du moins nous ne devons pas considérer cela comme une coïncidence, si cette décision intervient au tout début de ces négociations inter-syriennes. »
De son côté, l’opposition syrienne espère elle aussi que le retrait russe aura un impact sur les pourparlers de Genève. Comme l’avait fait lundi la délégation du gouvernement syrien, elle a présenté mardi une série de propositions écrite pour un règlement politique du conflit. « Nous avons l'intention d'aller vite, déclarait Basma Kodmani, au nom de l’opposition syrienne, car nous sommes venus ici à Genève pour mettre fin au calvaire du peuple syrien. »