L’Egypte épinglée par l’UE après l’assassinat d’un étudiant italien

Une résolution a été votée ce jeudi 10 mars au Parlement européen à Strasbourg sur les cas de violation des droits de l'homme en Egypte, et notamment sur le cas de Giulio Regeni, cet étudiant italien retrouvé assassiné dans des circonstances suspectes le 3 février dans la banlieue du Caire.

Avec notre correspondante à BruxellesJoana Hostein

Le Parlement européen condamne fermement les tortures infligées à Giulio Regeni. Quand il a été retrouvé, le corps de ce doctorant de 28 ans portait « les stigmates d’une violence inhumaine, animale et intolérable », ce sont les mots du ministre italien de l’Intérieur.

Les parlementaires européens insistent : les autorités égyptiennes doivent communiquer à l’Italie tous les documents et renseignements nécessaires, à « la réalisation d’une enquête rapide, transparente et impartiale ». Dans le texte approuvé à une large majorité ce jeudi, les eurodéputés s’inquiètent de la situation des droits de l’homme en Égypte.

L’assassinat de cet étudiant italien, qui faisait une thèse sur les mouvements et syndicats ouvriers égyptiens, n’est pas un incident isolé, rappelle la résolution. Depuis le coup d’État des forces militaires contre le président Morsi, en juillet 2013, « la torture, les morts en détention et les disparitions forcées sont de plus en plus répandues ».

Principales cibles du régime : les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme et les militants politiques, précise-t-on ; des actes qui ont déjà valu à l’Égypte, rappels à l’ordre et sanctions de la part des Européens.

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