Les deux coalitions, réformateurs et modérés d'un côté, conservateurs de l'autre, ont obtenu environ le même nombre de sièges sur les quelque 230 candidats élus au premier tour. Aucun groupe n’a donc obtenu de majorité claire pour l'instant, malgré une légère avance pour les conservateurs.
Les réformateurs et modérés ont pourtant remporté l'intégralité des 30 sièges en jeu dans la capitale du pays, rappelle notre correspondant Siavosh Ghazi. Mais Téhéran n'est pas l'Iran, et les conservateurs ont devancé leurs adversaires dans de nombreuses circonscriptions de province.
Le Parlement iranien compte 290 sièges. Dans un ou deux mois, il y aura un second tour pour plusieurs dizaines d'entre eux encore en ballotage. En attendant, le constat est sans appel : les réformateurs et modérés progressent fortement au Parlement, mais la chambre apparaît divisée en deux.
Hassan Rohani, soutenu par la liste « Espoirs » des réformateurs et modérés, espérait obtenir une majorité au Parlement pour accélérer ses réformes politiques et sociales, et notamment sa politique d'ouverture vis-à-vis de l'extérieur. Depuis son élection en 2013, il doit en effet batailler avec un Parlement largement défavorable à sa cause.
Au-delà des chiffres, on observe tout de même quelques signaux favorables au camp modéré et réformateur. Le fait par exemple que des candidats « ultras » du camp adverse ont été éliminés lors de ces législatives. Une tendance que l'on observe aussi dans l'autre scrutin organisé simultanément, concernant l'Assemblée des experts.
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