Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
En faction depuis la mi-février à la frontière saoudo-irakienne, plus de 250 000 militaires participent aux manœuvres lancées par Riyad ce dimanche, parmi les plus importantes au monde.
Toutes les forces aériennes, terrestres et navales des vingt pays en présence, sont engagées sur le terrain. Ces opérations doivent officiellement permettre la formation des troupes à la lutte contre le terrorisme et les jihadistes de Daech, mais on sait aussi que Riyad lutte contre son frère ennemi, l’Iran.
L’Arabie saoudite, qui multiplie depuis un an ses initiatives militaires dans la région, et notamment au Yémen, a envoyé il y a deux jours quatre avions de chasse F-15 en Turquie pour participer aux frappes contre les jihadistes du groupe Etat islamique.
Toutes ces manœuvres, baptisées « Tonnerre du Nord », s’effectuent dans un contexte pour le moins tectonique et instable. L’occasion pour le royaume saoudien, à la tête de cette coalition de pays islamiques, de confirmer sa politique de défense, offensive et indépendante vis-à-vis des Etats-Unis.