La Suisse représentera l'Arabie saoudite en Iran et vice versa

La Suisse représentera les intérêts de l'Arabie saoudite en Iran et ceux de l'Iran en Arabie saoudite après la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. De tout temps, la Suisse est habituée à faire office d’intermédiaire diplomatique dans ce genre de situation.

Avec notre correspondant à Genève,   Laurent Mossu

C’est un rôle que la Suisse remplie régulièrement depuis 1870 lorsqu’elle joua, pour la première fois, les intermédiaires en l'occurence entre la France et la Prusse.

Voilà donc Berne appelé à représenter les intérêts de l’Arabie saoudite en Iran et ceux de l’Iran en Arabie saoudite. La rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad est récente, elle date de janvier dernier. Aussitôt les deux capitales se sont tournées vers Berne pour mandater la confédération.

Tout s’est conclu lors de la visite du ministre suisse des Affaires étrangères, Didier Bukhalter à Riyad, ce dimanche. Les modalités de l‘opération restent à définir, mais la décision diplomatique de principe est prise.

Le mandat de bons offices consiste à assurer les services de base essentiels comme la délivrance de visas. C’est aussi le seul canal de communication restant entre les deux pays concernés.

Berne a une longue expérience en la matière. Ne faisant partie ni de l’Otan ni de l’Union européenne, n’ayant aucun passé colonial, la Suisse est sollicitée de toutes parts et a travaillé aussi bien pour les Etats-Unis que la Russie, l’Egypte ou Cuba pour ne mentionner que quelques-uns de ses mandataires.

Partager :