Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Ahmed Naji est parti du tribunal, menottes aux mains, directement en prison. Il purgera une peine de deux ans derrière les barreaux sauf si la cassation accepte son appel. Une décision qui ne peut intervenir avant plusieurs mois.
Des écrivains égyptiens célèbres avaient pourtant apporté leur soutien au jeune romancier qui avait été acquitté en première instance. La cour avait accepté l’argument selon lequel une scène sexuelle n’était pas de l’incitation à la débauche.
L’atteinte à la pudeur ou le mépris des religions sont des lois régulièrement utilisées depuis les années 70 contre les intellectuels par les islamistes alliés au pouvoir. C’est actuellement le cas des salafistes qui ont fait condamner plusieurs penseurs à des peines de prison.