Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
Pas question pour la Russie de cesser ses raids aériens tant que la coalition et l'opposition continuent leurs propres opérations. C'est ce qu'a déclaré vendredi l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine. Il a rappelé aussi qu'il est difficile de parler d'un cessez-le-feu alors que la frontière entre la Turquie et la Syrie n'est toujours pas fermée et laisse transiter armes et combattants.
Moscou rejette aussi toutes les accusations des Occidentaux d'avoir saboté les négociations de Genève. Pourparlers qui se sont interrompus mercredi notamment à cause d'une intensification des frappes russes sur la ville d'Alep, depuis lundi dernier. « Personne n'a le droit, ni moral ni formel, de nous critiquer », a tranché Tchourkine. Tout en justifiant les bombardements autour d'Alep : il ne s'agit pas d'une escalade russe, mais d'une intensification des efforts du gouvernement syrien pour combattre les terroristes.
Dans le même temps, comme pour rappeler que c'est bien la Russie qui entend mener la danse, Vitali Tchourkine a indiqué que Moscou allait mettre sur la table de nouvelles propositions, lors d'une réunion du groupe international de soutien à la Syrie, jeudi prochain. Y compris en ce qui concerne un possible cessez-le-feu.