Avec notre envoyé spécial à Genève, Nicolas Falez
C’est le Palais des Nations à Genève qui doit servir de cadre à ses discussions inter-syriennes. Des discussions indirectes, avec des délégations installées dans des salles séparées entre lesquelles les émissaires de l’ONU feront la navette.
Le diplomate onusien en charge du dossier Staffan De Mistura envisage une période de six mois de pourparlers pour avancer sur la transition politique et la perspective d’élections en Syrie. Mais derrière ces formules, il y a la question épineuse du sort de Bachar el-Assad. Question qui a fait échouer les discussions de 2012 et de 2014 sur la Syrie.
Pour l’opposition et les pays qui la soutiennent, une transition politique est synonyme d’un départ de l’actuel dirigeant syrien. Pour le régime de Damas et ses alliés russes et iraniens, pas question de lâcher Bachar el-Assad, qui doit pouvoir se maintenir et se présenter lors d’un futur scrutin.
Ces positions peuvent-elles évoluer ? Un diplomate occidental reconnaît que les Etats-Unis sont aujourd’hui moins fermes sur cette question. Toujours d’après cette source, Washington estime que la solution en Syrie passera par un rapprochement avec Moscou. Un scénario susceptible d’affaiblir le camp le plus hostile à Bachar el-Assad.