Avec notre envoyé spécial à Genève, Nicolas Falez
Pour l'opposition, il ne peut y avoir de négociations sans une amélioration sur le terrain. C'est pour cette raison d'ailleurs que la délégation refusait ces derniers jours de faire le voyage de Genève, estimant qu'elle ne pouvait entamer des discussions avec le régime alors que les bombardements russes se poursuivent et qu'une quinzaine de villes rebelles sont assiégées.
Poussée par les pays qui la soutiennent, l'opposition a finalement dépêché ses négociateurs. A son arrivée à Genève, l'un d'entre eux, Salim al-Muslet, a lancé un appel à la communauté internationale : « Aidez-nous à sauver les enfants syriens, les derniers enfants syriens », a-t-il dit.
« Nous voulons la fin du groupe Etat islamique, du terrorisme en Syrie. Nous voulons mettre fin aux actes commis par cette dictature. Nous voulons une nouvelle Syrie », ajoute Salim al-Muslet.
Pour l'opposition, la fin des bombardements et la levée des sièges ne constituent pas un point à négocier, mais bien une demande du Conseil de sécurité de l'ONU. Car la résolution 2254 adoptée en décembre dernier appelle à des négociations, mais demande aussi l'arrêt des attaques contre les civils et l'accès aux populations assiégées.
Ce dimanche, la délégation de l'opposition syrienne va rencontrer l'émissaire spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, probablement en fin d'après-midi. Et ce alors qu'aucune information en provenance de Syrie ne semble annoncer la moindre pause dans les violences.