Les relations entre Islamabad et Riyad ne sont pas en ce moment au beau fixe. Le 14 décembre dernier, le royaume d'Arabie saoudite a intégré le Pakistan dans sa coalition anti-terroriste. Une intégration effectuée sans avoir consulté Islamabad.
Le Premier ministre pakistanais a refusé cette invitation forcée, car Nawaz Sharif ne veut pas s'engager dans des conflits se jouant hors de son territoire. Il a déjà exprimé son désaccord avec l'Arabie saoudite en avril dernier.
A l'époque, le royaume avait affirmé que le Pakistan s'était engagé avec lui dans la lutte contre les Houthis au Yémen, avant qu'Islamabad ne réfute cette information.
Mais le Pakistan ne peut pas pour autant se détacher de l'Arabie saoudite, car il reste dépendant de l'aide financière apportée par les pétro-dollars saoudiens.
Le Premier ministre Nawaz Sharif se rend donc à Riyad pour préserver ce fragile équilibre : conserver de bonnes relations avec l'Arabie saoudite, tout en affirmant son autonomie. Mardi, Nawaz Sharif sera à Téhéran avec le président iranien Hassan Rohani.