Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Des jeunes du Mouvement du 14 mars ont observé vendredi 15 janvier un sit-in de protestation non loin du domicile de Michel Samaha, à Beyrouth. Dans la plus grande prison du Liban, les détenus islamistes ont entamé une grève de la faim pour protester contre la libération de l'ancien ministre.
Dès jeudi soir, des partisans en colère de l'ancien Premier ministre Saad Hariri ont bloqué de nombreuses artères dans la capitale libanaise à l'aide de pneus enflammés. Des personnalités politiques anti-syriennes, y compris le ministre de la Justice Achraf Rifi, ont critiqué avec véhémence la décision de la cour. D'autres ont exigé la suppression pure et simple de la justice militaire.
Dans un commentaire laconique, le président du tribunal, qui est un général de l'armée, a rejeté toutes ces accusations, affirmant que sa décision répondait uniquement à des critères juridiques.
Transport d'explosifs
Michel Samaha avait été arrêté en août 2012 en flagrant délit de transport d'explosifs pour le compte du chef des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk. Les bombes étaient destinées à être utilisées dans des attentats contre des opposants syriens et des personnalités libanaises anti-syriennes.
Condamné une première fois pour transport d'explosifs, l'ancien ministre a purgé sa peine. Il a été libéré sous caution financière de 100 000 dollars, et interdiction de voyager pendant un an. Son procès se poursuit en cassation.